Grâce à ma pratique d’alimentation en conscience, j’ai appris à voir la différence entre un besoin du corps physique et un « craving » émotionnel.
J’ai donc appliqué le même discernement aux demandes de l’enfant face à la nourriture.
Par exemple, un enfant que je côtoie me demande de manger avec beaucoup d’enthousiasme compulsif et me pointe un fruit avec vigueur et tension. De prime abord, on pourrait se dire : »Il a faim et il me le dit clairement, donc je lui donne ce qu’il veut. » Par contre, j’ai appris à prendre du recul et à vraiment sonder dans mon ressenti si manger est le réel besoin.
Lorsque mon intuition me dit « non » face à la demande de l’enfant, je m’arrête et je comprends que derrière la faim, l’enfant a besoin d’affection. Grâce à ma connaissance de la médecine chinoise, je sais qu’un fruit est relié à la saveur sucrée et que cette saveur est reliée au besoin d’affection. Ainsi, l’enfant m’envoie un signal qu’il a besoin d’affection et non de manger.
Pour tester dans la pratique cette connaissance, je me relie au besoin d’affection au lieu de lui donner le fruit pour voir si dans cet instant précis, c’est bien ce qu’il veut !
C’est là que j’opte pour une stratégie différente : je propose à l’enfant soit un câlin, soit d’aller marcher en nature ou toute autre activité qui pointe des solutions alternatives afin qu’il trouve sa source d’affection en lui-même.
Si cela fonctionne, le besoin sous-jacent est comblé ! Si une crise se déclenche… hmmm…. je continue de sonder !
Derrière le besoin de nourriture et d’affection se trouve souvent un autre besoin que l’on pourrait nommer un « besoin racine ».
Très souvent, je ressens que l’enfant s’ennuie de sa mère ou qu’il vit de l’insécurité. Cette compréhension me ramène à la racine de son besoin. Et souvent, le simple fait de reconnaître que l’enfant a besoin de connexion et de se sentir en sécurité recrée un ancrage à la terre, ce qui le réconforte automatiquement.
La demande passe, et nous passons au prochain jeu !
Le besoin racine nous ramène directement dans l’ancrage de l’être.